What’s up 2022?
Hum… j’aime pas parler de résolutions, comme j’aime pas parler de planification stratégique. Tsé, la performance, cet ami toxique?
Donc, qu’est-ce que je projette pour 2022? Si je sortais mon tarot, quelles cartes sortiraient? La Roue de fortune, j’espère bien. C’est ma carte préférée, mes amis sont d’ailleurs tannés de m’en entendre parler. La Roue de fortune, c’est l’idée du mouvement perpétuel, de la dynamique vitale. Bref, que tout évolue sans arrêt, et qu’une situation n’est jamais définitive. Nous ne sommes pas condamnés à l’état actuel d’une chose, pis ça rend malheureux quand on cherche à s’y opposer pis à pas vouloir accepter ça.
Deep la fille à matin, hein? C’est probablement dû au fait que quand je regarde 2021, je vois pas l’exaltation et l’épanouissement mur à mur. Ça a été difficile. J’avais l’impression d’être pognée dans des tas de cul-de-sacs, et je voyais pas comment la situation pouvait changer… Ça vous sonne familier? Coudonc’ on aurait-tu tous eu la même année?
Je m’égare avec là où je voulais en venir…
2021, ça été mon retour au travail après une année de congé de maternité. Je croyais naïvement que le monde entier attendait mon retour avec impatience. En vérité, ce fut terriblement difficile de rembarquer dans le train. Les contrats en illustration venaient avec beaucoup moins de fluidité qu’auparavant. J’ai alors commencé à réfléchir à un nouveau projet de roman graphique. Et… je croyais naïvement que le monde entier serait prêt à me lancer des subventions, tellement je croyais en mon idée. Le chemin a été beaucoup plus tortueux que prévu. J’ai vécu les douloureux pincements des refus.
2021, ce fut l’année où la maudite Roue de fortune m’a rappelée que des fois, t’es écrasée en dessous. Pis y faut que tu sois résiliante jusqu’à ce qu’elle roule assez pour que tu remontes un peu. Les derniers mois furent un baume pour moi. J’ai fait quelques collabos qui m’ont remplie de fierté avec de nouveaux visages, et ya aussi d’autres visages que j’avais pas revus depuis longtemps qui se sont manifestés. J’ai commencé à enseigner. J’ai (enfin, yes!) reçu une subvention pour mon prochain roman graphique. Je vends de plus en plus de mes oeuvres.
2022 s’annonce imprévisible, rempli de surprises, pis chu très down avec ça.
Dernièrement, j’ai eu la réflection à savoir si je continuais à faire rouler ma boutique en ligne. Ça a l’air de rien, mais c’est time consuming en titi. Gérer les inventaires (j’fais parfois des erreurs, oups), préparer les envois… J’ai voulu cesser un moment, convaincue que j’ai pas ça en moi, la gestion des opérations anyway, mais je suis revenue sur mon idée ce matin en emballant quelques commandes. Si je réussis à faire ce que je fais, c’est en partie grâce à ces ventes. Je me suis arrêtée pour y réfléchir, et je me suis rappelée que chaque personne qui m’achète quelque chose… ça me remplit de fierté, et ça contribue aussi à m’encourager financièrement et mentalement à continuer de faire ce qui m’épanouit le plus au monde. Je pense qu’avec la morosité que 2021 nous a laissée, j’avais oublié ça. Je vais donc me consacrer davantage sur ma boutique, et pratiquer mes pensées de gratitude chaque fois que je sacre contre le site de Postes Canada ou que je me rends compte qu’il me reste pu de tape ou de carton.
Pis je m’entoure de clients et collaborateurs excitants!
Pis je continue de créer mon nouveau roman graphique!
Yes!