Chez l’imprimeur

Hé là là…

J’avais commencé à rédiger une entrée de journal en août pour parler du ok de presse de Suivra le néant, puis la fatigue et les horaires trop chargés m’ont fait oublier tout ça…

Je viens de retrouver mon draft. Je l’ai retravaillé pour qu’il soit en date d’aujourd’hui. Ça reste super intéressant à partager, surtout maintenant que le livre est publié.

Donc, cet été, en août plus précisément, Renaud (monsieur Nouvelle adresse) et moi sommes allés visiter Marquis Imprimeur à Montmagny.

De plus en plus de livres sont imprimés à l'extérieur du Québec. C’est triste quand même, mais c’est compréhensible. Ça coûte de plus en plus cher, tout ça.

Mais faut souligner pis admirer ceux qui tiennent bon et qui résistent à la tentation d’aller voir ailleurs, de l’autre côté de l’océan, tsé, là où les choses coûtent VRAIMENT moins cher (pis y faut se le dire, la qualité du travail est là. Ça doit être déchirant comme choix, parfois) … Voilà, ça fait une raison de plus d’être fière d’être publiée chez Nouvelle adresse, you know.

Donc, où en étais-je? Ah oui, le ok de presse de cet été. C’était une expérience qui sortait de l’ordinaire. On n’a pas souvent l’occasion de voir de près comment se concrétise notre travail rendu à cette étape.

Dans le cas de Suivra le néant, le livre est imprimé en bichromie, ou duotone (ou couleurs spot pour les intimes), ce qui signifie que seulement deux couleurs pré-déterminées se mélangent pour créer les illustrations. C’était stressant parce qu’on ne savait pas vraiment comment ces couleurs allaient se combiner sur certaines pages.

Voilà pourquoi c'était essentiel de se déplacer chez l'imprimeur et de valider tout ça en personne.

Une visite fascinante

Dès notre arrivée chez Marquis, on a été super bien accueillis. Ils ont pris le temps de nous montrer tout le processus de production d'un livre, du début à la fin. Le gros traitement V.I.P.. Même s’ils sont clairement débordés!

Ce qui m’a aussi marquée, c’est la minutie et l’implication des employés dans le processus. Certains travaillent là depuis plus de 30 ans… Ils connaissent leurs machines par coeur, c’était fascinant de les écouter parler. Ils prenaient le temps de s’assurer que chaque page était parfaite, ajustant les couleurs et les contrastes avec une attention que j’avais pas imaginée, je dois avouer. Je ne pensais pas qu’ils auraient à ce point une sensibilité et une attention aux détails. On oublie trop souvent que derrière ces grosses machines imposantes, il y a des humains qui les manoeuvrent. Ce sont des plaques, des rouleaux, du papier, de l’encre… Il y a de quoi de vrai, de concret et tactile dans cette étape qui peut parfois nous échapper.

Après avoir travaillé seule dans mon coin pendant presque quatre ans sur ce livre-là, dans une symbiose qui frôlait l’obsession, c'était tout un feeling de le voir prendre forme pour de vrai. Il ne fait maintenant plus partie de moi, il vit par lui-même. Oui, c’est étrange comme ça quand tout est terminé.

Suivra le néant est disponible dans toutes les librairies depuis le 16 septembre. Le meilleur moyen de vous le procurer, c’est d’aller chez votre libraire préféré (tsé, ces petites boutiques qu’on adore qui rendent nos quartiers si vivants?) ou sur le site de Leslibraires.ca.

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